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Lettre ouverte à Gallimard
Suite à la démission de Louis Delas (PDG de Casterman depuis 1999), une lettre ouverte à été adressée ce 12/11 à Antoine Gallimard, le nouveau propriétaire des éditions Casterman. Les plus grands noms de la bande dessinée franco-belge le menacent de publier leur albums et oeuvres chez d'autres éditeurs. Ce mouvement de colère est rejoint par les ayant-droits des œuvres d’Hergé, Fanny Rodwell, d’Hugo Pratt et Patricia Zanotti. Dans cette liste figurent également Enki Bilal, Philippe Geluck, François Schuiten, Jacques Tardi ou encore Didier Comès, des auteurs dont l’intégralité de l’œuvre appartient actuellement au catalogue de Casterman. Le départ volontaire de ces auteurs majeurs de l'éditeur serait une véritable tragédie pour la maison. Sans auteurs, pas d'éditeurs!
Nous, auteurs des Éditions Casterman avions accueilli avec intérêt, voici quelques mois, l’idée d’un rachat de Flammarion/Casterman par Gallimard. Cette solution, venant d’un éditeur respectable, ne pouvait que nous séduire.
Le 6 juin, c’est avec beaucoup d’inquiétude que nous avons découvert dans « Les échos » votre déclaration annonçant que, même si Casterman était « un joli joyau » Gallimard pourrait être contraint, « dans un contexte de crise », de le vendre pour faire face à ses échéances.
Pendant les semaines et les mois qui ont suivi, rien n’a été fait pour nous rassurer. Aucun contact n’a été pris avec nous, ni individuellement ni collectivement. Aucun projet éditorial ne nous a été présenté.
Le 8 novembre, nous avons appris brutalement, et avec consternation, par une dépêche AFP, la démission de Louis Delas et la situation qui l’y avait contraint. Depuis plus de douze ans, il était l’artisan du redressement et du développement de la maison Casterman. Chacun de nous avait appris à lui faire confiance, ainsi qu’aux équipes qu’il avait su réunir autour de lui.
Aujourd’hui, devant le mépris dont les auteurs Casterman font l’objet de votre part, nous avons le triste sentiment d’avoir été instrumentalisés en vue d’un transfert purement capitalistique. Nous n’avons, ni l’envie de nous compromettre dans un projet qui ne nous ressemble pas, ni l’intention de servir de « vaches à lait » à une quelconque trésorerie.
Si par hasard vous avez oublié que sans auteurs, il n’y a pas d’éditeur, nous vous le rappelons aujourd’hui. Et c’est sous d’autres cieux éditoriaux plus amicaux que certains d’entre nous publieront sans doute leurs prochains albums.
À moins que…
Enki BILAL, Jean-François et Maryse CHARLES, Didier COMES, Philippe GELUCK, Dominique GRANGE, Benjamin LEGRAND, Régis LOISEL, Jacques de LOUSTAL, Franck MARGERIN, Benoît PEETERS, François SCHUITEN, Fanny RODWELL (Ayant droits d’HERGE), Benoît SOKAL, Jacques TARDI, Patrizia ZANOTTI (Cong/Ayant droits d’Hugo PRATT)… »

Homme de passions, il lui vint une idée un jour de Novembre 2005: "Faire un festival BD à Auderghem".
Un mois plus tard, ce diable d'homme créa la première version de GénérationBD, appelée alors "bédémoniaque.be" (le site fut renommé "Génération BD" en 2008). Connu en ces temps & lieux sous le doux nom de Bédémon, sans lui notre site n'existerait tout simplement pas...
Très vite, il sut rassembler autour de lui une équipe de chroniqueurs et de passionnés à qui il a laissé les clés en s'envolant par la suite au guidon d'une rutilante Vespa.
La légende raconte qu'on le verrait encore passer de temps en temps sous les fenêtres de la Rédaktion, une contrebasse à la main, un casque dans l'autre...
Bon anniversaire l'ami (et prudent sur les routes!)

Cet écrivain et journaliste français est né le 11 octobre 1958 à Limoges.
Il a été pendant 23 ans secrétaire général de l'Association des critiques et des journalistes de bande dessinée (de 1993 à 2016) et est actuellement rédacteur en chef du site BDzoom.com, spécialisé sur le 9e art.
Pour le compte de l'Association des critiques et des journalistes de bande dessinée (ACBD), dont il a été le secrétaire général entre 1993 et 2016, il publie, tous les ans (depuis 2000), un rapport sur la situation économique et éditoriale de la bande dessinée, lequel est repris par l’ensemble des médias et porte son nom : le rapport Ratier.
A notre grand regret, il décida fin 2016 que son rapport annuel "2016" sera le dernier...