IRENE DE BYZANCE
Scénariste : Eric Corbeyran
Coloriste : Gabriel Ippoliti
Dessinateur : Gabriel Ippoliti
Editeur: Delcourt

Le culte des images c’est à dire la représentation en images du Christ et de ses saints fut très populaire à une époque dans l’empire romain d’orient mais fut aboli par l’empereur Leon III qui en 730, interdit l’usage d’icônes ou de toutes illustrations du christ , de la vierge Marie et des saints et ordonna leur destruction.
Néanmoins ce culte garda de nombreux adeptes engendrant un conflit sanglant entre iconoclastes et iconophiles . La persécution des moines ralenti sous le règne de Leon IV probablement à l’instigation de son épouse Irène .
Corbeyran, auteur prolifique, n’en est pas à sa première expérience dans cette série des reines de sang puisque nous lui devons déjà les 3 volumes très réussis consacré à Marie Tudor . A présent, il se tourne vers l’Orient pour nous présenter Irène de Byzance, la seule femme ayant porté le titre d’Empereur romain qui mérite amplement sa place dans cette série .
Issue d’une riche famille athénienne , elle devrait son mariage à un concours de beauté mais il est fort probable que les dés étaient pipés et le résultat du concours arrangé préalablement . Quoi qu’il en soit , Irène est une iconophile née dans un monde iconoclaste ou les mots d’ordre de l’empereur étaient violence, persécution, destruction.

Ce premier tome est consacré à son enfance, son mariage avec l’empereur Léon III . Dans un premier temps , en temps qu’épouse elle ne bénéficie d’aucun pouvoir officiel mais audacieuse elle va savoir s’entourer des personnes adéquates et user de stratégie pour arriver à ses fins.
Avec la mort prématurée de l’empereur, son fils n’ayant que 9 ans, Irène devint régente mais surtout la véritable détentrice du pouvoir
Le scénario de Corbeyran est parfaitement détaillé pour comprendre qui était Irène et comment elle a du batailler pour préserver sa position face aux intrigues, imposer ses réformes politiques ou religieuses et sauvegarder l’unité de l’empire . Pour ce faire, il s’est associé à Gabriel Ippoliti , dessinateur et coloriste argentin , qui a commencé sa carrière dans la publicité avant de se tourner vers l’illustration dans la presse et se lancer dans la BD au début des années 2000 . Son style expressif et le choix des couleurs collent parfaitement au scénario
Prévu en 2 volumes , nous découvrirons dans le prochain opus pourquoi Irene mérite largement sa place dans cette série
Bonne lecture