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Rencontre avec Bernard Yslaire
Dans le cadre des Nuits d’Encre, le Kot BD a organisé en partenariat avec UCL Culture une rencontre avec le dessinateur Bernard Yslaire. Et le lieu choisi pour la rencontre était exceptionnel puisque le public était réuni dans le hall du prestigieux Musée Hergé.
Yslaire, Hislaire, Sylaire, autant de manière d’orthographier le nom de ce célèbre auteur de Bande dessinée, dont notamment les séries-cultes « Bidouille et Violette » ou « Sambre » pour n’en citer que deux. Récompensé par le prestigieux Prix Diagonale en 2014 pour l’ensemble de son œuvre, l’homme reste très accessible et est très volubile lorsqu’on le questionne.
Il crée son œuvre « Sambre » avec le scénariste Balac en 1986, il n’a encore que 30 ans, et ne s’attend pas du tout à ce succès ! Après le premier album de cette fresque romanesque et baroque, il poursuit seul cette série qui lui prend plusieurs années par album tant il est exigeant : en moyenne 200 pages de scénario qui se réduisent finalement à 50, et le double de dessins par rapport aux pages ! Après 4 albums, il passe à autre chose en 1996 car Bernard meurt à la fin du quatrième tome et l’écriture d’Yslaire est toujours douloureuse. Il crée « Mémoires du XXeme siècle » et tente des expériences diverses.
Il finit par revenir à son œuvre en 2003 car il découvre que dans sa famille existe une sorte de malédiction car maladie génétique qui attaque les yeux (chromosome 19) et touche ses frères et sœurs. Ce ne peut donc pas être un hasard s’il a créé Sambre ! Cette découverte l’a libéré, une sorte de Catharsis et il s’est dit qu’il fallait absolument poursuivre et terminer son histoire, une sorte de romantisme. Il tente toujours de créer ce qui l’aime et qui émeut, comme les romans du 19eme qu’il lisait.
Actuellement au tome 7, la série s’achèvera au tome 9 prévu pour dans quelques années. Le script est écrit depuis 20 ans, les personnages finiront par mourir. Yslaire éprouve de plus en plus de plaisir à écrire et dessiner aujourd’hui, lui qui à 20-30 ans écrivait dans la douleur et était dépressif et voyait l’avenir en noir ; il est devenu optimiste, positif et heureux, peut-être aussi grâce à son épouse.
Nous avons aussi découvert que des anges apparaissent régulièrement dans ses albums (Le ciel au-dessus de Bruxelles, Mémoires du XXeme siècle,…). Une réminiscence de ses années au collège chez les Jésuites. "L’homme est un ange qui descend des cieux" (Lamartine). Y a-t-il des anges au 20eme siècle ? A quoi ressemblent-ils ? C'est une sorte de métaphore d’internet : la sommes des connaissances, comme l’ange venant de dieu !
Au final, un très bon moment passé à écouter cet auteur. Mention spéciale à un monsieur d’une petite soixantaine d’année dans l’assemblée et qui était visiblement très touché par cette rencontre, surtout par « Bidouille et Violette » qu’il trouve vraiment formidable, véritable école de vie. Ce monsieur était d’ailleurs presque aussi volubile que Bernard Yslaire lui-même ?. Chapeau aussi à un couple et leur jeune fils venu spécialement d’Arlon (sic !) pour assister à cette rencontre.
Merci au Kot BD, UCL Culture et Mme Eyberg (Musée Hergé) pour cette organisation !
© Atelier Christian de Portzamparc pour le Musée Hergé.

Christophe Pelinq est né à Aix-en-Provence le 14 août 1953. il fait ses études à l’école de journalisme de Marseille, (CTMC), dont il sort diplômé en 1987.
Il fait ses débuts de scénariste BD pour le magazine Circus (Glénat), puis un premier album, Manie Swing, chez l'éditeur Alpen. Vient alors la rencontre avec Mourad BOUDGELLAL, qui vient de créer les editions Soleil. Les deux premières séries d’importance d'Arleston, Les Maîtres cartographes et Léo Loden, paraissent en 1992 aux éditions Soleil, bientôt suivies des trois tomes des Feux d'Askell. C’est en 1994 que sort le premier tome de sa série la plus connue: Lanfeust de Troy. La réponse du public est immédiate, en quelques semaines l'album se positionne dans les meilleures ventes. La carrière de scénariste vedette d’Arleston démarre alors réellement aux yeux du public. Il enchainera ensuite les séries à succès, tel « Troll de Troy », « Moréa », « Les naufragés d’Ythaq », "Sangre" …
Il a vendu à ce jour plus de douze millions d’albums de bande dessinée, dont la moitié sur la seule série Lanfeust.

Naît le 14 août 1947 à Tottori, au Japon.
Enfant à la santé fragile, il passe beaucoup de temps à lire et à dessiner.
Il a publié d’incroyables histoires se basant sur la vie quotidienne, tel « Le journal de mon Père » en 1994, « Quartier Lointain » en 1998 ou encore « Le sommet des Dieux » (5 volumes).
En 2011, il est sacré Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres.
C’est Le 11 février 2017, âgé de 69 ans, que ce grand maitre mangaka nous quittera dans la plus douce discrétion…

René GOSCINNY, né le 14 août 1926 à Paris et mort le 5 novembre 1977 à Paris.
Ecrivain, humoriste et scénariste de bande dessinée français, également réalisateur et scénariste de films, et journaliste. Il fut l'un des rédacteurs en chef de Pilote, alors l'un des principaux journaux français de bande dessinée.
Créateur d’Astérix, d’Iznogoud et du Petit Nicolas, scénariste de Lucky Luke durant une longue période, il est l’un des auteurs français les plus lus au monde : l’ensemble de son œuvre représente environ 500 millions d’ouvrages vendus.
Il a également permis la reconnaissance du métier à part entière de scénariste de bande dessinée qui n’existait pas avant lui.
René Goscinny a utilisé quelques pseudonymes comme « René Maldecq », « René Macaire », « Agostini », « Liliane d’Orsay ».