Tintin et le ThermoZéro

Une aventure inédite de Tintin? En 2019? Et si c’était vrai?

C’est le directeur éditorial des éditions Casterman qui a lâché cette petite bombe lors d’une interview sur Franceinfo: : "J'aimerais beaucoup publier cette année, je ne désespère pas de le faire, un inédit qui s'appelle Tintin et le Thermo-Zéro, qui a été réalisé à la fin des années 1950, début des années 1960. C’est vraiment un témoignage intéressant, beaucoup plus complet que L’Alph-Art. L’histoire est terminée, le dessin n’est pas totalement encré."

Benoît Mouchart a par ailleurs souligné que "malgré son grand âge", Tintin est "toujours aussi populaire", avec "quatre millions d'albums" vendus à travers le monde chaque année, traduits dans "120 langues".

Peu de lecteurs connaissent cette histoire et sa Genèse.
On a été donc sur Wikipedia à la recherche de ces infos (à prendre avec les pincettes donc, sans autre source officielle).

Synopsis
En route pour Moulinsart, Tintin, le Capitaine Haddock et le professeur Tournesol sont témoins d'un accident de la route6. Prêt à secourir le blessé qui a manqué de les envoyer dans le décor, Tintin, sous une pluie battante, le couvre de son imperméable. Surgissent un certain nombre de personnages s'empressant de secourir le blessé et l'emmener avant l'arrivée d'une ambulance. Ce dernier, se sentant en danger, cache dans la poche de la gabardine de Tintin ce qui ressemble à un insecticide7. Au bout de quelques jours, Tintin s'aperçoit que la majorité des témoins de cet accident ont été cambriolés. Le jeune reporter en arrive à la conclusion que l'accidenté est possesseur d'un objet très convoité et part enquêter. Entre-temps, le professeur Tournesol, attristé de l'état du manteau de Tintin, envoie le vêtement à la blanchisserie. Rapidement, le Capitaine Haddock est enlevé par des malfrats. Tintin se voit proposer le marché suivant : « l'objet » contre le Capitaine Haddock. Rendez-vous est pris à Berlin. Contre toute attente, Tintin ne vient pas avec l'objet tant convoité mais avec un émetteur qui permet à la police de capturer les bandits. Dans le même temps, le produit est retrouvé. Par ailleurs, il se révèle inopérant, l'un des composants manquant pour le rendre efficace.

Historique
En 1960, peu après la sortie de Tintin au Tibet, Hergé s'inspire d'un fait divers et prend des notes pour une nouvelle aventure du petit reporter : « Un flacon (ou tout autre objet) contenant un produit mortel (pilules atomiques ?) a été emporté (par erreur) par quelqu'un. Tintin poursuivra le bonhomne et le rejoindra au moment où le produit en question allait commencer ses ravages. ». Mais il n'est pas prêt à se lancer déjà dans l'élaboration du récit et demande à Greg de lui rédiger un scénario pour Tintinn. Le Thermozéro est la quête d'une bombe d'un nouveau genre, dans le scénario original, Greg décrit le Thermozéro comme un mélange chimique permettant un dégagement de chaleur, même dans une atmosphère privée d'oxygène. Hergé tenta de l'utiliser mais abandonna rapidement le projet en donnant la raison suivante : « Je me sentais prisonnier d’un carcan dont je ne pouvais me défaire. Or, j’ai besoin d’être constamment surpris par mes propres inventions ». Le scénario a fait l'objet de plusieurs versions, le titre de Thermozéro n'apparaissant que dans la seconde. Le Thermozéro aura fait l'objet de 4 découpages graphiques successifs mais aucun ne dépassera la 43e page (un album de Tintin en faisant 62). Hergé procédera au crayonné des 8 premières planches. Le projet, en de nombreux points forts similaire à L'Affaire Tournesol, sera par ailleurs mis en suspens en faveur de l'album Les Bijoux de la Castafiore.

Le projet, sous la direction de Jacques Martin, dessinateur d'Alix, prendra ensuite la forme d'un film, lui aussi inabouti, dont l'action devait se dérouler au Canada.

Enfin, l'existence de crayonnés de Bob de Moor atteste de la volonté d'Hergé de transformer ce scénario en aventure de Jo, Zette et Jocko. Mais une fois encore, le projet est resté inabouti, à la suite de la nécessité de mobiliser Bob de Moor sur la refonte de L'île Noire.

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Crayonnés d’Hergé, pages 4 & 5 (c)Moulinsart
La version ancrée de la page 4 est elle de Rodier.

Il était une fois un 14 Août ...
Christophe ARLESTON

Christophe Pelinq est né à Aix-en-Provence le 14 août 1953.   il fait ses études à l’école de journalisme de Marseille, (CTMC), dont il sort diplômé en 1987. 

Il fait ses débuts de scénariste BD pour le magazine Circus (Glénat), puis un premier album, Manie Swing, chez l'éditeur Alpen. Vient alors la rencontre avec Mourad BOUDGELLAL, qui vient de créer les editions Soleil. Les deux premières séries d’importance d'Arleston, Les Maîtres cartographes et Léo Loden, paraissent en 1992 aux éditions Soleil, bientôt suivies des trois tomes des Feux d'Askell. C’est en 1994 que sort le premier tome de sa série la plus connue:  Lanfeust de Troy. La réponse du public est immédiate, en quelques semaines l'album se positionne dans les meilleures ventes. La carrière de scénariste vedette d’Arleston démarre alors réellement aux yeux du public.  Il enchainera ensuite les séries à succès, tel « Troll de Troy », « Moréa », « Les naufragés d’Ythaq », "Sangre" …

Il a vendu à ce jour plus de douze millions d’albums de bande dessinée, dont la moitié sur la seule série Lanfeust.

Jirō TANIGUCHI

Naît le 14 août 1947 à Tottori, au Japon.
Enfant à la santé fragile, il passe beaucoup de temps à lire et à dessiner.
Il a publié d’incroyables histoires se basant sur la vie quotidienne, tel « Le journal de mon Père » en  1994, « Quartier Lointain » en 1998 ou encore « Le sommet des Dieux » (5 volumes).
En 2011, il est sacré Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres.
C’est Le 11 février 2017, âgé de 69 ans, que ce grand maitre mangaka nous quittera dans la plus douce discrétion…

René GOSCINNY

René GOSCINNY, né le 14 août 1926 à Paris et mort le 5 novembre 1977 à Paris.

Ecrivain, humoriste et scénariste de bande dessinée français, également réalisateur et scénariste de films, et journaliste. Il fut l'un des rédacteurs en chef de Pilote, alors l'un des principaux journaux français de bande dessinée.

Créateur d’Astérix, d’Iznogoud et du Petit Nicolas, scénariste de Lucky Luke durant une longue période, il est l’un des auteurs français les plus lus au monde : l’ensemble de son œuvre représente environ 500 millions d’ouvrages vendus.

Il a également permis la reconnaissance du métier à part entière de scénariste de bande dessinée qui n’existait pas avant lui.

René Goscinny a utilisé quelques pseudonymes comme « René Maldecq », « René Macaire », « Agostini », « Liliane d’Orsay ».

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