- Milan Morales
- BD
Stéphane Louis fait feu de tout bois...
A certains moments, des auteurs sortent de leur zone de confort et révèlent alors leur plein potentiel! il est temps de mettre le focus sur la prochaine série de cet auteur.
D’années en années, Stéphane Louis aime à varier son registre, en s’attelant tantôt dans un registre SF (Tessa, ou le tout récent Androïdes #5),
tantôt dans des séries d’Anticipation (Drônes).
Outre ces grands succès, il a réussi à tous nous surprendre le mois passé avec son album « presque » auto-biographique « Mon père ce poivrot ».
Alors qu’on attend toujours sa ré-appropriation de l’univers de Carmen Mac Callum qui ne devrait pas tarder à poindre (la Fnac l’annonce pour Avril 2019), voilà qu’il nous dévoile son nouveau projet et… parvient à nous surprendre une fois encore !
Voici son annonce:
"Nouveau projet accepté! Mon premier projet Humour. Je suis donc au scénario avec Lucio Leoni aux dessins et Véra Vera Daviet aux couleurs. Ce sera chez Bamboo! Le titre: "Quartier Fovéla". De l'humour mais pas que!".
Le pitch (très très détaillé, pour un pitch!):
La « Fierté aux Fraises » est une petit village peuplé de quelques centaines d’individus, retraités pour la plupart, le gros des autres âmes ayant quittées le corps qu’elles occupaient, comme l’indique le taux de remplissage du cimetière qui est bien plus élevé que celui des urnes. Electorales, pas funéraires, bien sûr.
Un petit village vieillissant, donc, voir carrément cacochyme, disons le carrément, plus mort que vivant, voilà ce qu’est la « Fierté aux Fraises ». Du moins, « était », jusqu’à ce qu’il y a peu. En effet, Monsieur le Maire et les quelques rares administrés encore en étant de se déplacer sur deux jambes et ne regardant pas Michel Drucker le Dimanche ont décidé de rajeunir la population. Comment? En construisant à la sortie du village ( même si une vieille querelle porte sur le fait que certains considèrent que ce soit son entrée) une résidence ! Disons le tout de suite, tout le monde ou presque appelle déjà cette chose: « La Cité » !
Ainsi naquit « Quartier Fovéla », du nom, ou surnom on ne sait plus, d’un ancien artiste Brésilien ayant, dit-on, habité « La fierté aux Fraises » et la chambre de la femme du Maire de l’époque... Aurait-il un lien avec l'actuel Maire? Mystère...
Enfin...
Cela fait maintenant presque un an que les familles sont arrivées et le problème pour les anciens, c’est qu’elles ne sont pas comme eux… Pas DU TOUT comme eux. Alors c’est la guerre avec ces nouveaux voisins. Une guerre sourde, littéralement, car les vieux n’entendent plus grand chose. Douloureuse, au niveau des articulations, car les vieux n’ont plus l’habitude d’épier le monde ainsi penchés derrière buissons et voitures. Pas plus que de courir en déambulateur d'ailleurs ! Les nouveaux habitants sont ravis d’être là, eux, et trouvent juste un peu étranges les coutumes de ces anciens qui leur font de larges sourires édentés devant, et de drôles de signes « gangsta » avec leur doigts tordus quand ils sont passés devant eux.
Mais les nouveaux venus ne sont pas tous des tendres, loin s'en faut ! En effet, quand quelque chose de louche se passe dans le coin, la bande des Sneakkiz n'est pas loin !
En tous cas, on disait que la « Fierté aux Fraises » était d’un ennui mortel, ce n’est plus le cas du tout depuis l’ouverture du « Quartier Fovéla » !
Les gens n'ont plus le choix !
Ils vont tous devoir apprendre à vivre ensemble !
Note d’intention:
En ces temps de montée des populismes et du racisme, cette BD de gags se propose d'être plus qu’un simple moment de détente. Même modestement, elle se veut être un message pour la tolérance et contre les idées reçues sur "l'autre", celui qui n'est pas comme nous. Dans tous les sens du terme et de tous les côtés, sans manichéisme ni parti prit. Pas de gentils, pas de méchants, des vrais gens, avec leur défauts, leurs qualités, leurs faiblesse. Nous tous. Humains.
D’autres projets sont dans les tuyaux, toujours pour cette année 2019; on entendra encore parler de lui…et on a hâte! ;)

Christophe Pelinq est né à Aix-en-Provence le 14 août 1953. il fait ses études à l’école de journalisme de Marseille, (CTMC), dont il sort diplômé en 1987.
Il fait ses débuts de scénariste BD pour le magazine Circus (Glénat), puis un premier album, Manie Swing, chez l'éditeur Alpen. Vient alors la rencontre avec Mourad BOUDGELLAL, qui vient de créer les editions Soleil. Les deux premières séries d’importance d'Arleston, Les Maîtres cartographes et Léo Loden, paraissent en 1992 aux éditions Soleil, bientôt suivies des trois tomes des Feux d'Askell. C’est en 1994 que sort le premier tome de sa série la plus connue: Lanfeust de Troy. La réponse du public est immédiate, en quelques semaines l'album se positionne dans les meilleures ventes. La carrière de scénariste vedette d’Arleston démarre alors réellement aux yeux du public. Il enchainera ensuite les séries à succès, tel « Troll de Troy », « Moréa », « Les naufragés d’Ythaq », "Sangre" …
Il a vendu à ce jour plus de douze millions d’albums de bande dessinée, dont la moitié sur la seule série Lanfeust.

Naît le 14 août 1947 à Tottori, au Japon.
Enfant à la santé fragile, il passe beaucoup de temps à lire et à dessiner.
Il a publié d’incroyables histoires se basant sur la vie quotidienne, tel « Le journal de mon Père » en 1994, « Quartier Lointain » en 1998 ou encore « Le sommet des Dieux » (5 volumes).
En 2011, il est sacré Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres.
C’est Le 11 février 2017, âgé de 69 ans, que ce grand maitre mangaka nous quittera dans la plus douce discrétion…

René GOSCINNY, né le 14 août 1926 à Paris et mort le 5 novembre 1977 à Paris.
Ecrivain, humoriste et scénariste de bande dessinée français, également réalisateur et scénariste de films, et journaliste. Il fut l'un des rédacteurs en chef de Pilote, alors l'un des principaux journaux français de bande dessinée.
Créateur d’Astérix, d’Iznogoud et du Petit Nicolas, scénariste de Lucky Luke durant une longue période, il est l’un des auteurs français les plus lus au monde : l’ensemble de son œuvre représente environ 500 millions d’ouvrages vendus.
Il a également permis la reconnaissance du métier à part entière de scénariste de bande dessinée qui n’existait pas avant lui.
René Goscinny a utilisé quelques pseudonymes comme « René Maldecq », « René Macaire », « Agostini », « Liliane d’Orsay ».