- Milan Morales
- Divers
Édito: Prix du Livre vraiment unique en Belgique?
- Région Wallonne: 5% de ristourne max.
- Région Bruxelloise: jusqu’à -20% !
Faute d’accord politique, les libraires de la capitale posent un acte fort et équitable!
Alors que la Loi sur le prix unique du livre est passée il y a quelques mois en Wallonie et à Bruxelles (5% max de ristourne), la situation de la région bruxelloise n’est toujours pas réglée… Apportant de facto une concurrence totalement disproportionnée entre magasins selon leur position géographique!
Devant l’absence de -courage, accord, consensus*- politique de nos édiles politiques, et dans un réel souci d’équité, l’énorme majorité des libraires bruxelloises ainsi que la FNAC, Club,… ont décidé de passer eux aussi de ristournes allant parfois jusqu’à 20% à une réduction maximale de 5%, afin d'éviter l'affaiblissement des libraires wallons!
La Loi du Prix unique du Livre est appliquée depuis 1981 en France (la fameuse Loi « Lang » du nom du ministre qui l’imposa alors) et a permis de sauver maintes petites enseignes face aux géants de l’époque.
*biffer les mentions inutiles
Il y a cependant un autre pan d’inégalité qui devrait tomber suite à cette loi sur le Prix unique du Livre: c’est la suppression totale de la tabelle (différence inique entre le prix Belgique-France sur les livres, les revues,…) qui ne serait totalement abrogée qu’à l’horizon 2021!
Comme très souvent à l’origine, cette taxe « indirecte » servait à protéger le petit consommateur belge essentiellement des fluctuations entre le franc belge (FB) et le franc français (FF) et couvrait aussi les frais de douane. Sauf qu’il n’y a plus depuis longtemps de FB et de FF, ni même de douane, union européenne oblige!
Cependant la tabelle a subsisté, contre vents et marées! Pire même, elle a permis de rémunérer une nouvelle étape dans la chaine du fournisseur au consommateur: le Distributeur!
Et donc ainsi, le prix des livres édités en France est généralement 10 à 15 % plus élevé chez nous, provoquant une concurrence déloyale préjudiciable pour nos librairies.
Tous les éditeurs ne l’appliquent pas/plus heureusement… Mais on est parfois encore surpris à la caisse de son petit libraire de devoir payer sa revue 6,50€, alors que le prix indiqué dessus est de 6,00€!
Cette tabelle a donc engendré l’effet contraire de son but originel: le belge paie aujourd’hui encore plus son livre que le français et tue le petit commerce local, en privilégiant les gros magasins online et sans frontière!
En l'état et malgré le prix unique du livre appliqué, il est toujours plus avantageux de faire ses achats littéraires sur le web, car là, la tabelle n'existe pas!
Pour avoir un contre-point quant à notre argumentation, on vous invite à lire l’interview de Patrick Moller, le patron de Dilibel, principal distributeur en Belgique, réalisée par Jean François Sacré, pour l’écho.
Nous demandons donc 2 choses à notre Ministre de la Culture, Aldo Greoli:
- Légiférer équitablement le prix Unique du Livre, en supprimant définitivement le flou bruxellois sans délai;
- Pousser son raisonnement et sa Loi jusqu’au bout, en abrogeant complètement cette tabelle avant 2021…
Nous tenons aussi et surtout à féliciter nos amis libraires bruxellois qui -dans leur énorme majorité- ont tenu à régulariser d’eux-mêmes cette iniquité!
Bel esprit de solidarité, messieurs!

Christophe Pelinq est né à Aix-en-Provence le 14 août 1953. il fait ses études à l’école de journalisme de Marseille, (CTMC), dont il sort diplômé en 1987.
Il fait ses débuts de scénariste BD pour le magazine Circus (Glénat), puis un premier album, Manie Swing, chez l'éditeur Alpen. Vient alors la rencontre avec Mourad BOUDGELLAL, qui vient de créer les editions Soleil. Les deux premières séries d’importance d'Arleston, Les Maîtres cartographes et Léo Loden, paraissent en 1992 aux éditions Soleil, bientôt suivies des trois tomes des Feux d'Askell. C’est en 1994 que sort le premier tome de sa série la plus connue: Lanfeust de Troy. La réponse du public est immédiate, en quelques semaines l'album se positionne dans les meilleures ventes. La carrière de scénariste vedette d’Arleston démarre alors réellement aux yeux du public. Il enchainera ensuite les séries à succès, tel « Troll de Troy », « Moréa », « Les naufragés d’Ythaq », "Sangre" …
Il a vendu à ce jour plus de douze millions d’albums de bande dessinée, dont la moitié sur la seule série Lanfeust.

Naît le 14 août 1947 à Tottori, au Japon.
Enfant à la santé fragile, il passe beaucoup de temps à lire et à dessiner.
Il a publié d’incroyables histoires se basant sur la vie quotidienne, tel « Le journal de mon Père » en 1994, « Quartier Lointain » en 1998 ou encore « Le sommet des Dieux » (5 volumes).
En 2011, il est sacré Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres.
C’est Le 11 février 2017, âgé de 69 ans, que ce grand maitre mangaka nous quittera dans la plus douce discrétion…

René GOSCINNY, né le 14 août 1926 à Paris et mort le 5 novembre 1977 à Paris.
Ecrivain, humoriste et scénariste de bande dessinée français, également réalisateur et scénariste de films, et journaliste. Il fut l'un des rédacteurs en chef de Pilote, alors l'un des principaux journaux français de bande dessinée.
Créateur d’Astérix, d’Iznogoud et du Petit Nicolas, scénariste de Lucky Luke durant une longue période, il est l’un des auteurs français les plus lus au monde : l’ensemble de son œuvre représente environ 500 millions d’ouvrages vendus.
Il a également permis la reconnaissance du métier à part entière de scénariste de bande dessinée qui n’existait pas avant lui.
René Goscinny a utilisé quelques pseudonymes comme « René Maldecq », « René Macaire », « Agostini », « Liliane d’Orsay ».