Mais qui est vraiment Alpha ?

Mais qui est vraiment Alpha ?
extrait du site dhnet.be du 25 mai 07

Quand deux auteurs partent aux sources de leur héros
Alpha, le dossier ! Présenté de la sorte, pas de doute, ça sent le produit marketing, limite bâclé, que des auteurs en mal d'inspiration tapent dans leur collection pour faire sérieux. Comme un besoin de se crédibiliser aux yeux des lecteurs et peut-être de l'éditeur.

Quand un dossier débarque dans la devanture des libraires, on fait la moue et on se dit qu'il faudra bien ouvrir le portefeuille pour compléter la collection sans être certain que le contenu en vaille vraiment cette dépense.

Mais pour le dixième tome des aventures d'Alpha, Mythic (scénario) et Jigounov (dessin) n'ont pas triché sur la marchandise. Ils nous ont concocté un opus - très - richement construit qui devrait permettre de lire la série avec un autre regard.

"À la base, c'est une demande de notre éditeur", explique Mythic. "Enfin, plutôt de nos lecteurs", contredit Jigounov, dans un jeu de ping-pong que n'auraient pas refusé les Dupond (t) hergéens. "Notre éditeur nous a proposé de faire ce dossier et nous avions déjà remarqué que Le Lombard recevait énormément de lettres ou d'e-mails pour mieux connaître le passé de notre héros. Or, ceux qui devaient répondre à ces questions étaient incapables de le faire parce que nous n'avions rien défini précisément" , conclut Mythic.

Et quoi de mieux qu'un chiffre rond pour sortir cet album ? "Dix en un peu plus de dix ans de travail, je trouve cela sympa, s'amuse Jigounov, en plus, ça va nous permettre de faire une cassure et de nous relancer vers d'autres aventures. Une vraie rupture, quoi."

Mais impossible de savoir ce que nous réservent les deux hommes pour l'avenir. "Le tome 11, qui est déjà commencé, donnera déjà certaines indications, mais il est clair qu'Alpha va évoluer." Pourquoi tant de mystère ? Superstition ? "Pas du tout, confie Mythic. C'est juste que nous devons encore préciser pas mal de pistes et que nous ne voulons pas donner de fausses indications. Je peux juste dire que tout va s'imbriquer de telle manière qu'on n'a pas le droit à l'erreur. La moindre gaffe et on pourrait s'embarquer pour une vraie galère sur plusieurs tomes."

Seule petite révélation, mais juste pour donner un nonos à ronger, le prochain opus devrait être légèrement plus épais que les albums précédents. Pour le reste : top secret.

Comme le dossier que découvre Alpha et qui va servir de trame à toute l'aventure de ce 10e album qui demeure inclassable entre la bande dessinée et le roman.

"En réalité, j'aurais dû être beaucoup moins impliqué dans ce dossier" , lâche le dessinateur. "C'est vrai qu'à la base, on voulait utiliser beaucoup plus de photos. Mais on s'est assez vite trouvés confrontés au problème des droits d'auteur. Pour la moindre image, il fallait répondre à des tas de questions sur le tirage, les langues dans lesquelles l'album allait être traduit et plein d'autres tracasseries du genre. En plus, comment voulez-vous que nous puissions répondre à ces interrogations avant même qu'il ne soit imprimé. Donc, petit à petit, on a décidé de remplacer les photos par du dessin. Iouri (Jigounov) s'est tapé des dizaines de reproductions (voir ci-dessous), à tel point qu'il ne reste plus finalement qu'une seule image non dessinée."

"Je me suis même fendu d'une carte des États-Unis pour situer la Caroline du Sud. Je ne suis pas certain que les lecteurs sont intéressés par ce détail, je l'avoue, mais nous, on trouvait que c'était important pour la crédibilité du bouquin. J'étais tellement convaincu que je serais tranquille sur cet album que je m'étais mis en tête de déjà travailler sur le tome 11. J'ai vite dû faire marche arrière", explique encore le dessinateur, hilare.

Mythic - Jigounov : Alpha, t. 10, Mensonges, le dossier, Éd. Le Lombard, Coll. Troisième Vague.

Hubert Leclercq

© La Dernière Heure 2007

Il était une fois un 14 Août ...
Christophe ARLESTON

Christophe Pelinq est né à Aix-en-Provence le 14 août 1953.   il fait ses études à l’école de journalisme de Marseille, (CTMC), dont il sort diplômé en 1987. 

Il fait ses débuts de scénariste BD pour le magazine Circus (Glénat), puis un premier album, Manie Swing, chez l'éditeur Alpen. Vient alors la rencontre avec Mourad BOUDGELLAL, qui vient de créer les editions Soleil. Les deux premières séries d’importance d'Arleston, Les Maîtres cartographes et Léo Loden, paraissent en 1992 aux éditions Soleil, bientôt suivies des trois tomes des Feux d'Askell. C’est en 1994 que sort le premier tome de sa série la plus connue:  Lanfeust de Troy. La réponse du public est immédiate, en quelques semaines l'album se positionne dans les meilleures ventes. La carrière de scénariste vedette d’Arleston démarre alors réellement aux yeux du public.  Il enchainera ensuite les séries à succès, tel « Troll de Troy », « Moréa », « Les naufragés d’Ythaq », "Sangre" …

Il a vendu à ce jour plus de douze millions d’albums de bande dessinée, dont la moitié sur la seule série Lanfeust.

Jirō TANIGUCHI

Naît le 14 août 1947 à Tottori, au Japon.
Enfant à la santé fragile, il passe beaucoup de temps à lire et à dessiner.
Il a publié d’incroyables histoires se basant sur la vie quotidienne, tel « Le journal de mon Père » en  1994, « Quartier Lointain » en 1998 ou encore « Le sommet des Dieux » (5 volumes).
En 2011, il est sacré Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres.
C’est Le 11 février 2017, âgé de 69 ans, que ce grand maitre mangaka nous quittera dans la plus douce discrétion…

René GOSCINNY

René GOSCINNY, né le 14 août 1926 à Paris et mort le 5 novembre 1977 à Paris.

Ecrivain, humoriste et scénariste de bande dessinée français, également réalisateur et scénariste de films, et journaliste. Il fut l'un des rédacteurs en chef de Pilote, alors l'un des principaux journaux français de bande dessinée.

Créateur d’Astérix, d’Iznogoud et du Petit Nicolas, scénariste de Lucky Luke durant une longue période, il est l’un des auteurs français les plus lus au monde : l’ensemble de son œuvre représente environ 500 millions d’ouvrages vendus.

Il a également permis la reconnaissance du métier à part entière de scénariste de bande dessinée qui n’existait pas avant lui.

René Goscinny a utilisé quelques pseudonymes comme « René Maldecq », « René Macaire », « Agostini », « Liliane d’Orsay ».

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