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Carabal, le père des Gosses
extrait du site lalibre.be du 25 mai 07
Il est des récréations qui se prolongent. Carabal confirme, lui qui s'est mis à croquer ses "Gosses" (Dupuis, 48 pp., env. 8,50 €) pour se divertir un peu à l'heure où le dessin de presse commençait à le lasser. C'était en 1995. Depuis, treize albums ont été édités par la maison Dupuis, assez fine pour saisir la niche, en termes de marché, d'un genre nouveau.
"Trop la classe !", treizième du nom, annonce la couleur dès la "cover", comme le disent les ados ici représentés de dos avec leur pantalon taille XX basse, suivis de la troisième larronne, une petite Lola créée sur le tard et bien utile au dessinateur.
Comme de coutume, les parents en prennent pour leur grade auprès d'adolescents de plus en plus lymphatiques, certes, mais toujours prêts à se moquer, plutôt gentiment, de leurs géniteurs. Et si les albums plaisent au grand public, c'est généralement parce que les familles s'y retrouvent avec autant d'étonnement que de satisfaction. Bande dessinée familiale par excellence, "Les Gosses" s'adresse plutôt aux mamans, d'où leur publication dans "Femme actuelle", même si les pères y jettent, sans trop oser l'avouer, un regard aussi distrait qu'amusé.
Inclassable, au grand dam des hommes qui ont toujours aimé séparer les animaux à plumes de ceux à poils, les livres drôles des sérieux et les BD pour adultes de celles pour enfants, les albums de Carabal voyagent sans cesse. Un jour au rayon "nouveautés", l'autre au rayon "enfants", le troisième en rubrique "humour". Candeur et bonne humeur se retrouvent dans ces chroniques sans prétention mais justes dans leur observation.
"Les Gosses" sont nés en période de crise, en somme ?
Au départ, oui, c'était un défoulement. J'étais à une période charnière dans ma carrière. Je m'occupais des gamins à la maison parce que ma femme travaillait à l'extérieur. J'ai dessiné mes premières planches pour lui montrer à quoi ressemblait un mercredi à la maison. Puis j'ai fait deux ou trois autres planches, croyant que cela n'intéresserait personne. Les premières réactions ont été très positives. Alors je me suis lancé et cela a marché tout de suite. Comme quoi, il ne faut pas forcément chercher les idées, elles arrivent parfois toutes seules.
Comment expliquer ce succès ?
Parce que je m'inspire de la vie réelle. Cédric fait des bêtises que les enfants ne font pas en réalité. Mes enfants ressemblent à tous les autres et chacun s'y retrouve. En outre, mes héros grandissent et cela m'empêche de tomber dans le rituel des héros qui ne grandissent pas.
Est-il plus difficile de dessiner des enfants ou les adolescents ?
Les enfants nous livrent tout de suite la chute de l'histoire. Il ne reste plus qu'à la mettre en scène. Avec les adolescents, c'est l'inverse. Ils sont tout le temps dans la mise en scène... A moi d'inventer la fin. Rien qu'à leur façon de s'habiller, ils sont déjà tout un personnage.
Pourquoi en aviez-vous assez du dessin de presse ?
J'avais l'impression de dire des choses pas vérifiables ou pas vraies. Car pour un dessin de presse, on s'appuie sur un article, qui lui-même s'inspire parfois d'une dépêche, ou une émission radio. On ne cherche pas soi-même l'info, alors on risque de beaucoup trop déformer la réalité.
© La Libre Belgique 2001-2007

Christophe Pelinq est né à Aix-en-Provence le 14 août 1953. il fait ses études à l’école de journalisme de Marseille, (CTMC), dont il sort diplômé en 1987.
Il fait ses débuts de scénariste BD pour le magazine Circus (Glénat), puis un premier album, Manie Swing, chez l'éditeur Alpen. Vient alors la rencontre avec Mourad BOUDGELLAL, qui vient de créer les editions Soleil. Les deux premières séries d’importance d'Arleston, Les Maîtres cartographes et Léo Loden, paraissent en 1992 aux éditions Soleil, bientôt suivies des trois tomes des Feux d'Askell. C’est en 1994 que sort le premier tome de sa série la plus connue: Lanfeust de Troy. La réponse du public est immédiate, en quelques semaines l'album se positionne dans les meilleures ventes. La carrière de scénariste vedette d’Arleston démarre alors réellement aux yeux du public. Il enchainera ensuite les séries à succès, tel « Troll de Troy », « Moréa », « Les naufragés d’Ythaq », "Sangre" …
Il a vendu à ce jour plus de douze millions d’albums de bande dessinée, dont la moitié sur la seule série Lanfeust.

Naît le 14 août 1947 à Tottori, au Japon.
Enfant à la santé fragile, il passe beaucoup de temps à lire et à dessiner.
Il a publié d’incroyables histoires se basant sur la vie quotidienne, tel « Le journal de mon Père » en 1994, « Quartier Lointain » en 1998 ou encore « Le sommet des Dieux » (5 volumes).
En 2011, il est sacré Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres.
C’est Le 11 février 2017, âgé de 69 ans, que ce grand maitre mangaka nous quittera dans la plus douce discrétion…

René GOSCINNY, né le 14 août 1926 à Paris et mort le 5 novembre 1977 à Paris.
Ecrivain, humoriste et scénariste de bande dessinée français, également réalisateur et scénariste de films, et journaliste. Il fut l'un des rédacteurs en chef de Pilote, alors l'un des principaux journaux français de bande dessinée.
Créateur d’Astérix, d’Iznogoud et du Petit Nicolas, scénariste de Lucky Luke durant une longue période, il est l’un des auteurs français les plus lus au monde : l’ensemble de son œuvre représente environ 500 millions d’ouvrages vendus.
Il a également permis la reconnaissance du métier à part entière de scénariste de bande dessinée qui n’existait pas avant lui.
René Goscinny a utilisé quelques pseudonymes comme « René Maldecq », « René Macaire », « Agostini », « Liliane d’Orsay ».